29 MARS 1947 : COMMÉMORATION DE L’INSURRECTION MALAGASY
29 mars 2025#Madagascar : Le 29 mars 1947 marque le début de l’insurrection #Malagasy contre la colonisation française. Ce jour-là, des insurgés se sont soulevés, notamment à #Moramanga et le long de la côte est de Madagascar, pour réclamer leur indépendance. C’est une date qui symbolise la lutte pour la liberté et l’identité #Malagasy !
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MADAGASCAR
Voici les points clés à retenir :
Contexte historique
Après la Seconde Guerre mondiale, le prestige des colonisateurs français s’est considérablement affaibli. Les Malgaches subissaient des conditions de vie difficiles, notamment le travail forcé, les réquisitions alimentaires et les pénuries.
Ces injustices ont alimenté un mécontentement croissant parmi la population. En parallèle, des mouvements politiques comme le Mouvement Démocratique de la Rénovation Malgache (MDRM) et des sociétés secrètes se sont formés pour revendiquer l’indépendance.
La frustration face à la politique coloniale française atteint son paroxysme sur l’Île Rouge et un sentiment nationaliste s’intensifie à Madagascar, avec des demandes d’indépendance croissantes.
L’insurrection malgache du 29 mars 1947 marque un tournant dans l’histoire de Madagascar et de la colonisation française. Cet événement tragique, qui s’est déroulé sur près de deux ans, est souvent considéré comme l’un des premiers signes avant-coureurs de la décolonisation en Afrique francophone.
Déclenchement de l’insurrection
Dans la nuit du 29 mars 1947, des Malgaches se soulèvent simultanément dans plusieurs régions de l’île, notamment à Moramanga et dans l’Est de Madagascar à environ 100 kilomètres de la capitale, Antananarivo.
Les insurgés attaquent les troupes coloniales françaises : des postes de gendarmerie, des bâtiments administratifs et des propriétés de colons.
D’autres foyers de révolte ont émergé le long de la côte est de l’île. Les insurgés, armés de sagaies, de couteaux et de talismans, ont rapidement gagné en nombre, atteignant environ 20.000 combattants. Ils s’en prenaient non seulement aux Français, mais aussi aux Malgaches travaillant pour l’administration coloniale
Répression brutale
Face à cette révolte, la France a déployé 18.000 soldats pour réprimer l’insurrection de façon violente, avec l’envoi de renforts militaires.
La répression a été brutale, marquée par des exécutions sommaires, des tortures, regroupements forcés, et des incendies de villages. Les pertes humaines sont estimées entre 11.000 et 100.000 morts, incluant des civils et des combattants malgaches.
Conséquences et mémoire
L’insurrection de 1947 reste un événement douloureux dans la mémoire collective malgache.
Ainsi chaque année, le 29 mars est commémoré comme un jour de deuil national à Madagascar. Bien que l’ancien président français François Hollande ait reconnu les crimes commis par l’administration coloniale en 2016, aucune excuse officielle n’a été présentée par la France.
Cet épisode tragique illustre les sacrifices et la détermination des Malgaches dans leur lutte pour l’indépendance. Il demeure un symbole puissant de résistance contre l’oppression coloniale.
De nos jours, le nombre de victimes n’est pas toujours comptabilisé officiellement.
Commémoration
La commémoration du 29 mars 1947 à Moramanga est un événement marquant pour honorer la mémoire des victimes de l’insurrection malgache contre la colonisation française.
À Moramanga, un lieu symbolique de l’insurrection, des cérémonies de dépôt de gerbes sont organisées au mémorial dédié aux Tia Tanindrazana. Ces événements rassemblent des représentants du gouvernement, des survivants de l’insurrection, ainsi que des familles des victimes.
En 2025, un centre dédié aux combattants patriotes, appelé « Akany Fiadanantsoa », a été inauguré pour perpétuer la mémoire de cet épisode historique et transmettre les valeurs de patriotisme et de solidarité aux générations futures.
Vous pouvez aussi visiter le musée de la Gendarmerie à Moramanga pour mieux vous imprégner de ces évènements de 1947 en visitant le « Wagon Moramanga », ce wagon symbolise les événements sanglants de l’époque.
Vous avez aussi à Antananarivo, la capitale de Madagascar, un mausolée situé près du Fort-Duchesne, dans le quartier d’Antanimora. On y commémore les soldats Malagasy et les figures importantes ayant marqué l’histoire, notamment ceux impliqués dans la rébellion de 1947 contre la colonisation française.
Mahefarinivo Razafindramanana